mardi 10 mars 2009
Le plus grand collectionneur de comics du monde
lundi 2 mars 2009
EXIT: les limites d'un scénario bien construit
D'ou vient que malgré un scénario bien ficelé, une histoire intéressante, un suspens maintenu jusqu'à la fin (notre héroïne survivra t'elle?) je n'ai pas été conquis, et somme toute tenté de remettre ce volume en vente sur ebay? Sans doute à cause justement de l'adresse du scénario, de son efficacité qui débouche sur une absence d'ambiguïté, d'empathie, d'émotion. La belle Amandine, clône abatardi de Lara Croft, a le sein plantureux et la cuisse musclée, mais elle n'a aucun charme! Quand elle embrasse, c'est à pleine bouche, façon charcuterie. Quand elle se biture, on en a mal au crane pour elle, et quand elle pleure, c'est comme un veau.
Ce récit, manifestement écrit pour en faire un film, échoue de par une actrice principale... médiocre. La morale de cette histoire? Il ne suffit pas d'un bon récit, il faut aussi aimer ses personnages, pour leur donner, au delà du cliché, l'épaisseur minimale qui fait le plaisir du lecteur.


Ce récit, manifestement écrit pour en faire un film, échoue de par une actrice principale... médiocre. La morale de cette histoire? Il ne suffit pas d'un bon récit, il faut aussi aimer ses personnages, pour leur donner, au delà du cliché, l'épaisseur minimale qui fait le plaisir du lecteur.
dimanche 8 février 2009
Jacques MARTIN: Carnets de guerre
Jacques Martin vient de publier "Carnets de guerre" chez Casterman, publication des dessins qu'il a réalisé lorsqu'il était déporté du travail, de 1943 à 1945. Mon expérience du STO est différente de la sienne (dessinateur industriel confirmé, il travaillait aux usines Messerschmidt près d'Augsburg, alors que j'ai passé l'essentiel de mon temps dans une ferme en Silésie, et je fuyais à pied avec un groupe de camarades l'avance de l'armée russe lorsqu'il fêtait l'entrée des troupes américaines à Kempten), mais ses dessins -et les intelligents commentaires de Julie Maeck et Patrick Weber- me ramènent 60 ans en arrière. Comme l'indique très bien Patrick Weber, l'histoire du STO est peu connue. L'histoire des prisonniers, de ceux qui se sont laissés prendre, toujours soupçonnés de lâcheté, de compromission, fait moins recette que celle des héros de la résistance, des évadés, de ceux qui ont su prendre leur histoire en main. La Fédération Nationale des Déportés du Travail s'est battue sans succès (face, en particulier à la Fédération Nationale des Déportés et Internés Résistants et Patriotes) pour que les victimes du STO aient le titre de "déportés du travail" alors que la loi de 1951 leur a donné le titre officiel de " personne contrainte au travail en pays ennemi " (voir par exemple le JO du sénat du 11/5/1989) , et il a fallu attendre 2001 pour qu'ait lieu à Caen un colloque international sur le sujet. A l'automne de sa vie, Jacques Martin nous restitue calmement une période heureusement révolue, celle de d'une Europe sous le joug nazi, dont la jeunesse était soit chair à canon (sur le front de l'Est, y compris pour nos compatriotes alsaciens), soit main d'oeuvre à bon marché de l'Organisation Todt, ou de l'industrie de guerre allemande, dont les responsables n'ont, contrairement à leurs salariés forcés, le plus souvent jamais subi d'opprobre...
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Une histoire personnelle de la bande dessinée
Mon modèle, pour ce blog, est le remarquable ouvrage de François George, "Histoire personnelle de la France"(Seuil, 1984), dont l'aptitude à mêler histoire personnelle et histoire sociale, intime et collectif, représentations individuelles et mythes nationaux m'a frappé, il y a plus de vingt ans.
Pour moi, le plaisir de la bande dessinée, c'est celà: la condensation, dans une suite ordonnée, d'images reproduites (formant, le plus souvent, une histoire palpitante), dont le sens partagé nous donne, au bref instant (renouvelable ad libitum) de sa vision, ce sentiment de communion effusive qui parfume d'éternité glorieuse notre pauvre vie, et en obscurcit l'issue funeste.
On trouvera dans ce blog l'écho de mes lectures et relectures, et la mise en scène des images-modèles inventées par Christian Boltanski en 1975, dont l'application au champ de la bande dessinée est immédiate.
Pour moi, le plaisir de la bande dessinée, c'est celà: la condensation, dans une suite ordonnée, d'images reproduites (formant, le plus souvent, une histoire palpitante), dont le sens partagé nous donne, au bref instant (renouvelable ad libitum) de sa vision, ce sentiment de communion effusive qui parfume d'éternité glorieuse notre pauvre vie, et en obscurcit l'issue funeste.
On trouvera dans ce blog l'écho de mes lectures et relectures, et la mise en scène des images-modèles inventées par Christian Boltanski en 1975, dont l'application au champ de la bande dessinée est immédiate.
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